La méditation est une pratique par laquelle on observe constamment le mental: on apaise le mental en le concentrant sur un point, afin de percevoir le Soi. En arrêtant les vagues des pensées, vous arrivez à comprendre votre véritable nature et à découvrir la sagesse et la paix qui reposent en vous.
En vous concentrant sur la flamme d'une bougie par exemple, ou sur un mantra, vous ramenez constamment votre attention sur l'objet de concentration, réduisant ainsi les mouvements du mental à un petit cercle. Au début, vos pensées ne cesseront de vagabonder, mais avec la pratique régulière, vous arriverez à augmenter la durée de concentration du mental.
Quand l'attention est encore instable, la méditation est appelée concentration. Dans la méditation, vous arrivez à un flux continu de pensées. La différence entre les deux est une différence de degré, non de technique.
Selon les anciens Védas, la concentration (dharana) consiste à fixer le mental sur une pensée pendant douze secondes. La méditation (dhyana) équivaut à 12 dharanas - environ 2 minutes et demie - et le Samadhi à douze dhyanas - un peu moins d'une demi-heure.
Tout comme la convergence des rayons du soleil sur une loupe les rend brûlants, la concentration des vagues de pensées éparpillées rend le mental puissant et pénétrant. Avec la pratique continue de la méditation, vous découvrirez en vous une détermination et une force de volonté plus grandes, et votre mental deviendra clair et plus concentré, influençant toutes vos actions.
Vous ne parviendrez sans doute pas à apprivoiser le mental pendant une brève séance de méditation quoticienne si vous le laissez sans contrôle le reste du temps. Plus vous maintenez le mental concentré, mieux vous pourrez fixer votre attention quand vous vous asseyez pour méditer. À part les techniques de méditations exposées ici, il y a déjà beaucoup à faire pour apprendre à concenter le mental. En marchant, par exempoe, essayez de synchroniser les pas et la respiration. Inspirez sur trois pas, expirex sur trois pas. La respiration lente et contrôlée calme également le mental. Quand vous lisez un livre, testex votre concentration en vous arrêtant au bas de la page pour voir ce que vous avez retenu.
Gardez vos pensées aussi positives que possible. Les jours où votre paix mentale est troublée par la colère ou la tristesse, vous pouvez vous apaiser en vous concentrant sur l'émotion opposée, neutralisant les sentiments de haine par l'amour, ou de doute par la confiance et l'espoir. En utilisant ces techniques simples, vous pouvez lentement habituer votre mental à un état de concentration. Vous remarquerez alors que les influences extérieures ont moins d'effet sur vous. À travers déceptions et satisfactions, votre humeur restera stable à mesure que s'affermira la force intérieure. Vous gagnez la sécurité de savoir qu'au milieu des changements qui sont l'essence de la vie, vous pouvez rester plein de constance et d'assurance.
On idendifie généralement 2 types de méditation: concrète Saguna (avec qualités ou objet) et abstraite ou Nirguna (sans qualités ou sans objet). Dans la méditation Saguna vous vous concentrez sur un objet concret sur lequel le mental peut faciilement s'arrêter: une image ou un symbole visuel ou un mantra qui vous amènera à l'unité. Dans la méditation Nirguna, le point de concentration est une idée abstraite, comme l'absolu, concept que les mots ne peuvent décrire.
La méditation Saguna est dualiste: celui qui médite se considère séparé de l'objet de méditation, alors que dans la méditation Nirguna il se perçoit comme faisant un avec cet objet. Les premières méditations présentées ici sont Saguna, car il est plus difficile d'arrêter le mental sur un concept abstrait même si votre perception de l'absolu est abstraite. Vous pourrez ensuite tenter les suivantes. Les mantras n'ont pas à être audibles... ils peuvent être répétés dans la tête...
Assis dans une position confortable, le dos très droit, détendez tous les muscles de votre corps en vous concentrant sur la respiration.
durée 7 à 15 minutes
Soham (soo-ham)
Répéter ce mantra en accompagnant chaque respiration. À l'inspiration le son "so", à l'expiration "ham". En sanskrit cela signifie: Je suis ce que je suis, au-delà des limites de mon corps et de mon mental, je me fonds, je m'unis à l'absolu d'où je viens...
extrait, inspiré et adapté de: Le yoga par Lucy Lidell, ed. Robert Laffont 1988.