Attributs de la personne Attributs du système contexte Caractéristiques du développement

Rôles de l'interface


L'efficacité d'un système complexe doit beaucoup à son interface, par laquelle l'utilisateur prend contrôle du système, lui permettant de réaliser les tâches voulues.
  • L'Interaction
  • Contexte et utilisation
  • Personne
  • Système (ordinateur)
  • Développement

  • L'Interaction

    Un environnement informatique est un système complexe, contenant de nombreux sous- systèmes chargés de tâches spécifiques: l'affichage à l'écran, la gestion des périphériques, l'accès et le contrôle des données, etc. La mise en place d'un système visuel permettant de rendre visible les diverses tâches logiques sous-tendues par un tel système permet d'alléger la charge cognitive habituellement inhérente à de telles opérations.


    Interaction Personne-Système(ACM SIGCHI, 1992)
    Cette illustration met bien en place ici les divers tâches sollicitées dans l'interaction entre Personnes et Système. Elle met en évidence deux grands domaines, celui de l'ordinateur et celui de l'utilisateur. Le tout est placé sur fond contextuel déterminé par la tâche à accomplir d'une part, et par les connaissances de l'utilisateur d'autre part.

    Le processus de développement d'une telle interface prendra en considération la nature dynamique de l'échange et sera par nature itératif, se nourrissant de l'analyse des comportements de l'utilisateur devant les manifestations symboliques que proposent l'ordinateur pour illustrer les tâches à accomplir.


    Contexte et utilisation

    Terry Winograd (HCI, 1994), rappelle qu'il n'est peut-être pas juste de parler d'interaction entre la personne et l'ordinateur et qu'il vaudrait mieux dire qu'il s'agit d'interaction personne/tâche. Il serait ainsi possible de considérer l'ordinateur comme un outil disponible pour la réalisation de cette tâche.

    Il faut donc comprendre l'interaction personne-système comme étant toujours réalisée en contexte. Ce contexte comprenant autant la tâche à accomplir que les instigateurs de la tâche ainsi que les outils disponibles pour sa réalisation. Ce contexte est englobant et détermine en grande partie la qualité du produit de la tâche.


    Personne

    Dans son interaction avec le système, la personne (ou l'utilisateur) est caractérisée par les tâches qu'elle cherche à accomplir, ses capacités de traitement et son expérience de la situation.

    Description de la tâche

    Puisque l'ordinateur devient un outil au service de la réalisation de la tâche, l'identification des composantes d'une tâche devient indispensable dans le développement de l'interface. Les sciences cognitives en particulier se sont penchées sur le domaine des caractéristiques de la tâche et des sollicitations qu'elle demandent à l'utilisateur.

    Les premiers modèles issus des sciences cognitives ont donc mis au point des stratégies permettant la réalisation d'analyse de tâches où une tâche donnée devait être décomposée en sous tâches jusqu'à ce que l'ensemble puisse révéler toute les composantes primaires. Ce morcellement des tâches complexes en tâches simples permit la mise en place de stratégies pédagogiques basées sur l'apprentissage progressif basé sur l'acquisition de préalables ainsi que l'implantation de micrograduation facilitant le passage d'un niveau à un autre.

    Sur le plan du développement de l'interface, ces données prirent encore plus de valeur en permettant l'automation de procédures informatiques. La connaissance des constituants de toute tâche prenait d'autant de valeur que pour faire de l'ordinateur un outil au service de l'utilisateur le partage d'un même modèle de représentation est indispensable pour permettre une réalisation efficace et satisfaisante.

    Capacités de traitement
    Lindsay et Norman (1977) établissent le fonctionnement du traitement de l'information tels que pratiqué par un être humain en traduisant toutes les sensations fournies par les sens (vue, toucher, ouîe, goût, odorat) en stimulis. Ces stimulis sensoriels deviennent ainsi des producteurs d'information que le cerveau peut traiter. Cette approche permet de présenter le traitement de l'information comme une opération séquentielle où, suite à un stimuli, l'information est encodée dans une quelconque représentation, la représentation est ensuite comparée à d'autres représentations internes, permettant finalement le choix d'une représentation appropriée à la situation et l'exécution d'une réponse.

    Traitement de l'information
    Le traitement de l'information chez l'humain (d'après Barber, 1988)
    Ce premier modèle sera étendu par la suite pour inclure le jeu de la mémoire et de l'attention dans le processus de traitement.

    modèle étendu
    Le traitement de l'information modèle étendu (d'après Barber, 1988)
    Ce modèle permet d'illustrer trois faits concernant l'acquisition de connaissances. Parlant de l'information ou peut voir :
    1. comment elle est perçue, faisant ainsi appel aux représentations
    2. comment elle est ensuite reçue avec l'attention qui lui est accordée
    3. puis finalement comment elle est traitée et emmagasinée dans la mémoire.
    Concernant la mémoire il faut rappeler les travaux de Ankinson et Schiffrin (1968) qui la divisent en divers secteurs permettant ainsi de mieux comprendre le jeu de l'attention dans le processus d'acquisition de connaissances. Ils reconnaissent trois grands secteurs qu'ils nomment:
    • la mémoire sensorielle
    • la mémoire à court terme ou mémoire de travail
    • et la mémoire à long terme

    activation de la mémoire

    Ce processus explique comment par la pratique et la répétition de phénomènes d'activation, se figent des connaissances dans la mémoire à long terme. Il met de plus en relief la tendance naturelle qu'a la mémoire à l'oubli, phénomène de régulation qui empêche la saturation qui ne manquerait pas de se produire si toute information, utile ou non, était conservée et stockée.

    Le processus commence avec l'activation de la mémoire sensorielle suite à un stimulus externe, qui joue le rôle de chambre de réception dans laquelle sont captées les diverses impulsions externes. Seule une petite partie de cette inrformation sera retenue pour être ensuite envoyée vers la mémoire de travail. Des impressions successives effaceront l'inutile en renforçant l'utile et le reste tombera dans l'oubli.

    Les caractéristiques principales de la mémoire de travail sont que sa capacité de rangement est limité en temps et en espace. On doit ici à Miller le chiffre magique de 7 + ou - 2 concernant le nombre de tâches que cette partie de la mémoire peut traiter à la fois.

    Dans la mémoire à long-terme seront finalement construites les connaissances en des représentations utiles aux diverses tâches à réaliser.

    Expérience de la situation
    L'expérience de la situation met en scène la métacognition et la représentation des connaissances. Ces connaissances se traduisent en modèles fonctionnels qui servent l'utilisateur dans la réalisation de la tâche. On distingue généralement deux grands types de modèles selon qu'ils sont syntaxiques ou sémantiques. Le modèle syntaxique décrit le fonctionnement réel d'une tâche en termes de suite de procédures alors que le modèle sémantique construit une séquence signifiante pour l'utilisateur pouvant être distante du modèle syntaxique ou fonctionnel.

    C'est ainsi qu'il sera possible de juger de la qualité et de l'efficacité d'une interface selon la satisfaction que son utilisation procure à l'utilisateur lors de l'exécution de tâches précises.


    Système (ordinateur)


    Développement


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